
Une rencontre, un regard, quelques mots échangés et le coup de poignard en pleine poitrine au regard du silence qui perdure, malgré l’âge, malgré l’expérience, malgré la vie qui passe à un rythme effrénée, malgré le temps qui détruit presque tout et qui ne laisse plus aucun espace pour un moment tout simple de vie, malgré la vie qui ne laisse plus d’espace au temps.
Ainsi sois-je, quel beau programme en regard de tout ce qui est passé, de tout ce qui est perdu, qui ne reviendra plus, et qui ne laisse même plus un moment pour rêver à la vie toute simple.
Deux mots échangés, deux mots perdus dans une foule , deux mots éperdus dans un monde ou il n’ y a plus place pour l’amour, pour la symbiose entre deux êtres, deux mots qui ne laissent aucune initiative à l’ amour vrai, à l’amour pur, à l’amour réel, deux mots qui détruisent une vie, deux mots qui ne valent rien pour les autres, mais qui manquent atrocement pour ceux qui aiment.
Ces deux mots sont à la fois à inventer, à attendre, à écouter, à espérer, et lorsqu’ils ne viennent plus, ces deux mots sont l’atrocité de la vie, sont l’antithèse de cette même vie, ou tu as cru à un instant, qu’ils pouvaient exister, et leur absence, leur manque, sont autant de condamnations qu’un jury peut prononcer contre toi, simple individu qui à un moment de ta vie a osé aimer quelqu’un, qui à l’instant T a cru espérer à la fois aimer et être aimé.
Aucune condamnation, juste un constat, de tristes individu(e)s qui laissent passer la chance, par peurs, par habitudes, par manque de confiance, d’aimer et d’être aimé(e)s, à travers un silence de plomb qui condamne toute sincérité et tout amour profond, et qui te laissent penser qu'elle est conne et toute bete.
Ainsi soit je, et c’est vrai qu’il faut du temps, mais l’âge aidant, du temps, il nous en manque et c’est profondément dommage, car en amour comme dans la vie, le temps perdu ne se rattrape jamais, il peut seulement gommer la bêtise du temps passé, et promouvoir le temps à venir, encore faut-il avoir l’intelligence et la volonté de le vivre, et surtout de l'imaginer et de le rever.
Daniel VIDAL