
Une pensée très émue pour cette merveilleuse institution, seule de France à n’avoir jamais demandé pardon pour son rôle a travers les tribunaux d’exception sous vichy, et qui aujourd’hui, semble si outrée devant des propos présidentiels qui ne sont ni maladroits ni excessifs.
Ainsi donc ces gens la voudraient sous prétexte qu’ils font partie d’un corps particulier, faire leur métier sans avoir à répondre d’une éventuelle erreur ou faute.
Reconnaissons que celles-ci ne sont pas forcément nombreuses au regard du nombre d’affaires traitées mais ont des conséquences dramatiques quelquefois et surtout, jamais de remises en cause, ni de remises en question, comme si par essence ils détenaient à la fois la vérité, et la perfection dans leur travail.
Souvenons nous de l’affaire Outreau, ou des vies personnelles, professionnelles, des familles ont été déchirées par la faute et l’incompétence à la fois d’un juge et d un procureur, et ou trois ans de prisons préventives à tort ont été réglées par un blâme pour le juge et un déplacement pour le procureur, de qui se moque-t-on ?
Qu’a dit le Président de la République ?
Si des dysfonctionnements ont eu lieu et si des erreurs ont été commises, nous devrons trouver les responsables et les sanctionner.
Faut-il donc que ces gens la soient au dessus des lois ?
Faut-il donc sous prétexte qu’ils rendent la justice, les exonérer de toutes responsabilités ?
Le Président est dans le role de garant des institutions lorsqu’il demande effectivement que la lumière soit faite sur des dysfonctionnements et que si fautes il y a, elle soient sanctionnées.
Aujourd’hui les bobos de tous poils doivent se gausser des propos du Président puisque rien dans l’enquête sur ce drame ne démontre une faute des magistrats, ce qui à mon sens ne remet nullement en cause ni la dialectique de Mr Sarkozy, ni sa volonté de responsabiliser les acteurs de notre justice, car ceux-ci doivent être redevables au même titre que n’importe qui de leurs agissements, et ceci se nomme tout simplement la démocratie, et rien ni personne ne doit être au dessus des lois dans ce type de fonctionnement, et la grève ou les mouvements d’humeur constatés suite aux propos du Président sont nuls et non avenus, et même pitoyables.
Daniel VIDAL