
La Grèce, a voté ce weekend à la fois dans des scrutins régionaux et municipaux.
Ceux qui suivent un peu l’actualité, doivent connaitre deux éléments importants de la vie politique Grecque :
1 : Le FMI, dont le Président, je me plais à le rappeler est un Français, et peut être futur candidat à notre élection Présidentielle sous la bannière du parti socialiste Français, a imposé à ce pays, une politique de rigueur qui a envoyé dans la rue pendant quelques mois, l’ensemble de la fonction publique Grecque.
2 : Le gouvernement actuel, avait averti qu’en cas d’échec, il y aurait dissolution de l’équivalent de notre assemblée nationale et donc de nouvelles élections, bref, un risque important pour le premier ministre socialiste qui en fait a demandé au corps électoral Grec d’approuver ou de rejeter la politique d’ultra rigueur.
Lorsqu’on examine les mesures prises par ce gouvernement pour rétablir à la fois l’équilibre des finances publiques, et la confiance des marchés financiers dans son pays, on ne peut qu’être effaré par ce qui a pu être accepté par les grecs, gouvernés par des socialistes, qui ont demandé x x et x sacrifices par rapport à ce que notre gouvernement a pu nous demander.
En effet, lorsqu’on s’amuse, à transposer les efforts demandés au Français sur le relèvement de l’âge de la retraite à 62 ans, les manifestations, et par la même, l’incidence économique qui en résulte, on peut se poser la question légitime de savoir si le gouvernement Français a eu une très mauvaise communication, ou si les Français qui étaient dans la rue, (et par simple hasard, on retrouve les mêmes de l’autre coté de la Méditerranée ) sont plus imbéciles pour rester poli, que les mêmes Grecs qui eux aussi étaient dans la rue, et qu’en fait à part le désagrément inhérent à la grève et aux manifs, malgré la récupération par nos extrémistes de gauche, la majorité silencieuse, et si j’ étais méchant, j’ajouterais, celle qui travaille, finit par donner raison à ceux qui font preuve de courage dans l’adversité.
Nous retrouvons les mêmes grévistes, essentiellement fonction publique, qui par leur pouvoir de nuisance, essayent de paralyser l’économie d’un pays, sans manifestement de réflexions aucune sur le monde qui les entoure, et avec depuis bientôt 45 ans que je les entends, toujours le même discours sur le capital, sur les riches et sur les profiteurs.
Je n’ai entendu aucun commentaire sur ces élections en Grèce, pourtant, cela peut sembler une très grande victoire des socialistes.
Hamon ou Valls seraient ils devenus muets ?
Mélenchon est en vacances ?
Besancenot est en train de préparer son discours ?
La bravitude et la logiqude des grecs n’est pas à louer ?
Hollande est encore en cure d’amaigrissement ?
Que devient Fabius ?
Lorsqu’on compare les mesures prises en Grèce, on ose à peine imaginer ce que l’évocation d’une telle politique pourrait produire chez nous.
1983 a sonné le glas du rêve socialiste en imaginant pouvoir changer la vie.
2010, et c’est la raison pour laquelle personne a gauche ne fait de commentaires, a sonné le glas de l’alternance politique socialiste en France, et je précise bien socialiste.
Un des éléments importants de cette élection Grecque, est la renaissance du parti communiste qui arrive à 11 %, et l’on sait qu’en période de crise, les plus fragiles se tournent toujours vers les extrêmes, et chez nous c’est la LCR ou le FN, chez eux c’est le PC, chacun sa voie, car depuis longtemps, notre parti communiste ne représente plus grand-chose, a tel point qu’on se sait même pas le nom de celui qui a remplacé Mme Buffet .
En conclusion, je dirais que les électeurs grecs, au delà du fort taux d’abstention, ont montré une maturité politique que nous Français nous devrions leur envier, car notre situation à force de manifester pour tout et n’importe quoi à la fois, se rapproche dangereusement sur le plan économique de la leur.
Daniel VIDAL