Monsieur Le Président HOLLANDE,
La France vous a élu ce soir 6 mai 2012 Président de la République, et j’en suis extrêmement déçu, mais
comme démocrate, j’en accepte avec regret le résultat.
Vous avez démontré depuis maintenant 1 ans, à travers les primaires socialistes, et la campagne
Présidentielle, un langage flou à la fois sur votre programme, vos ambitions pour notre pays, et vous n’avez
réussi à être élu que grâce à un vote « anti-sarko », et les résultats eux-mêmes ne démontrent en rien une
adhésion ni à votre candidature, ni à votre parti.
Je respecte le suffrage universel, et à ce titre suis bien obligé de vous reconnaitre comme le Président de
mon pays.
Je n’ai ni les moyens, ni l’écriture, ni le temps de m’arroger en censeur comme l’ont fait depuis 5 ans
l’ensemble de vos amis, l’ensemble de la presse amie, l’ensemble des corps intermédiaires amis.
Nous ne sommes pas comme vous, et vos amis, et je souhaite que pour mon pays, vous puissiez à travers
votre action, si ce mot existe pour vous, devenir réellement le président de tous les Français et non du
peuple de gauche, comme vous l’avez trop souvent dit dans votre campagne.
Je suis aujourd’hui dans l’opposition à la fois à vos idées, à vos amis, et à ce qu’il peut rester de votre
programme, et à ce titre, non d’une manière systématique et de mauvaise fois comme vous l’avez pratiqué
depuis 5 ans, mais uniquement par rapport à l’idée que je me fais à la fois de mon pays et de sa place dans
le monde, je saurais sans en avoir les moyens, ni le talent de professionnels journalistes, être l’empêcheur
de tourner en rond d’une gauche satisfaite d’elle-même, d’avoir simplement « viré »un Président, pour en
mettre un autre à la place, sans propositions crédibles ni sérieuses.
Le monde dans lequel la France se trouve a besoin d’une volonté, d’une ambition, de choix pour le bien de
tous et non pour une confrérie de « rosalistes bourgeois » uniquement épris de revanche.
Vous avez harcelé pendant son quinquennat un président confronté à une multitude de crises sans précédent,
sans que notre pays comme beaucoup d’autres sombre dans une spirale infernale, avec comme seul but
inespéré pour vous en surfant sur le mécontentement de ces crises successives de remplacer le Président en
place.
Aujourd’hui, cela est fait et le plus dur reste à venir, car la crise demeure, et ni Libération, ni le Monde, ni
Médiapart ne pourront faire comprendre à ceux qui ont voté pour vous que vous ne puissiez rien faire, et
pourtant, vous ne pourrez rien faire, et c’est cette imposture que je m’efforcerais de dénoncer pendant les 5
ans qui viennent.
Bonne chance à vous, et surtout à tous ceux qui ont voté pour vous, car moi je n ai jamais cru en vos
discours, et si j’écris bonne chance, c’est que j aime mon pays, et je me désespère d’imaginer dans quelle
situation il sera non pas dans 5 ans mais juste dans un an.
Daniel VIDAL